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POESIE
:QUE C'EST?
Le mot est apparu dans la langue française vers 1350 . Il trouve son origine dans le verbe grec poiein qui signifie <<faire>>,<<créer>>.
La poésie est universelle.Il n'existe pas et il n'a jamais existé de société sans poésie . Mais à cette solide certitude ne correspond pas une définition unique qui convienne à la fois à un sonnet de Ronsard,à une fable de la fontaine , à un poème automatique d'André Bréton ou encore à un poème militant . Une chose est certaine, la poésie est fondée sur le language , elle en constitue à la fois une expérience extrème et un art singulier.
LA CREATION POETIQUE
→On a tenté d'apporter à la mystérieuse création poétique deux réponses contradictoires.La plus connue est celle de l'inspiration. Cette idée est très ancienne.La mythologie grecque avait imaginé neuf divinités,les Muses,que Zeus avait engendrées après sa victoire sur les Titans pour qu'elles célèbrent ses exploits par des chants et des danses. Elles avaient en outre la mission d'inspirer les poètes.Le philosophe grec Platon(428-348 av J-C) reprend cette idée . Pour lui,<<ce n'est pas par un effet de l'art,mais bien parce qu'un Dieu est en eux>> que les poètes créent.C'est ce qu'il appellel'anthousiasme,un mot qui étymologiquement signifie <<la possession par un dieu>>. Cetteconceptiondel'inspiration sera reprise à la Renaissance par les poètes de la pléiade chez qui l'enthousiasme platonicien devient <<fureur sacrée>>.
→Mais l'inspiration n'est pas nécessairement un don des dieux . Pour Diderot,elle trouve son origine dans une expérience sensible paroxystique proche de la jouissance sexuelle . Selon lui,l'enthousiasme s'annonce dans le poète <<par un frémissement qui part de sa poitrine, et qui passe d'une manière délicieuse et rapide jusqu'aux extrémités de son corps. Bientôt ce n'est plus un frémissement ,c'est une chaleur forte et permanente qui l'embrasse,qui le fait haleter,qui le consume qui le tue ; mais qui donne l'âme , la vie à tout ce qu'il touche>> (sur le Dorval et moi. Second entretient fils naturel).
→Au XIX ième,chez les romantiques comme Musset et Hugo,ou même chez Baudelaire,la péosie dévient une expérience fatale :le poème est fait de la vie et de la chair même du poète,une chair dont se repaît le lecteur -vampire.Enfin,lorsqu'on se refuse àcroire que l'inspiration vient des Muses oud'un coeur sensible,on cherchera à la saisir dans <<le vert paradis des amours enfantines>>(Baudelaire>>,où la sensibilité naïve s'émerveille du pouvoir des mots encore neufs avec lesquels elle joue innocemment et irrespectueusement.
»Ou bien,comme les surréalistes au début du XlX siècle ,on se laissera aller au rêve et on explorea les profondeurs de l'inconscient.André Breton et ses amis qui voulaient s'affranchir du poids de toutes conventions et d'habitudes,ont inventé le procédé de l'écriture automatique:il s'agit pour le poète de se fier<<au caractère inépuisable du murmure>> et d'écrire sans contôle,<<sans sujet préconçu>>(Breton)et sans ponctuation(voir article surréalisme.
PARNASSE
LE MOT
.Parnasse est une montagne grecque située près de Delphes ; dans la mythologie, c’est la résidence des Muses et le lieu d’inspiration des poètes.Au XVII siècle, c’est aussi une petite publication littéraire hétérogène.C’est en raison de cette double origine que le nom Parnasse a été adopté par les animateurs d’une revue et par un groupe poétique aux tendances très variées qui s’est manifesté durant la seconde moitié du XIX siècle.
1
-LES PREMICES DU PARNASSE
L’ART POUR L’ART
Après 1830, quand la bataille romantique s’apaise et n’apporte plus d’arguments nouveaux, quand les utopistes et certains écrivains se veulent utiles, engagés dans le mouvement social, un groupe informel de jeunes dissidents affirme que l’œuvre d’art trouve en elle-même sa propre fin : c’est le fondement de la théorie de l’Art pour L’Art. Cette expression, apparue pour la première fois dans le
journal
de Benjamin Constant en 1804 et reprise ensuite par Victor Cousin et Victor Hugo, a été essentiellement développé par Théophile Gautier, le chef de file de cette nouvelle tendance. Son esthétique se constitue autour du culte de l’inutile et de la forme
THEOPHILE GAUTIER
Dans la préface de son roman
mademoiselle de Maupin(1834),
Gautier affirme :<<Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ;tout ce qui est utile est laid.>> D’autre part,s’opposant au goût romantique pour les invisibles mouvements de l’âme ,les tenants de l’Art pour l’Art s’attachent au visible,ce qui explique leur attrait pour la peinture ,la sculpture et le minéral comme en témoignent les titres de leurs œuvres :
Emaux et Camées
de Théophile Gautier(1852)
,Les Stalactites
de Théodore de Banville(1846). Pour eux, la forme est signifiante :<<Nous n’avons jamais pu comprendre ,dit Gautier,la séparation de l’idée et de la forme ,pas plus que nous ne comprenons le corps sans l’âme,ou l’âme sans le corps[….] ;-une belle forme est une belle idée,car que serait ce qu’une forme qui n’exprimerait rien ?>>(L’Artiste,1856).A l’inverse des romantiques,ils se méfient de l’inspiration,et préfère insister sur la valeur du travail d’un poète ciselant une œuvre aussi précise et aussi finie qu’un bibelot.Certains,comme Théodore de Banville,font consister tout l’art dans la difficulté vaincue,car le poète s’attaque de préférence aux matières résistantes et difficiles.
<<oui, l’œuvre sort plus belle
Dune forme au travail
Rebelle
Vers, marbre, onyx, email. >>
2-
L’HISTOIRE DU PARNASSE
Après 1860,une nouvelle génération de jeunes poètes ,les parnassiens,dominée par la personnalité de Leconte de Lisle(1818-1894),va tenter de prolonger , de renouveler et d’élargir les principes de l’Art pour l’Art.Ces poètes s’expriment dans des revues éphémères ,se réunissent dans des salons,dans des cafés ,et publient en 1866,1871 et 1876 trois recueils de trois cents à quatre cents pages qui donneront leur nom au mouvement :
Le Parnasse contemporain :recueil de vers nouveaux.
Collaborent à cette publication une centaine de personnalités les plus variées.on y compte l’ex-romantique Théophile Gautier,Leconte de Lisle,le virtuose respecté et jugé par ses disciples comme <<le grand moteur du mouvement poétique >>,son fidèle disciple José Maria de Heredia,Catulle Mendès,l’esthète actif,prolifique et précieux ,c'est-à-dire raffiné,délicat.On y compte aussi Baudelaire qui entretiendra des relations conflictuelles avec les parnassiens ;et des poètes qui plus tard s’opposeront à eux :les futurs symbolistes Verlaine et Mallarmé.
3-
LA DOCTRINE DU PARNASSE
Les parnassiens rejettent l’inspiration romantique à laquelle ils opposent l’austère discipline du travail poétique. Ils reprochent aussi aux romantiques, et en particulier à Lamartine et à Musset, leurs effusions sentimentales grâce auxquelles ils satisfont facilement un large public en négligeant la forme. <<L’héroïque bataillon des élégiaques verse moins de pleurs réels que de rimes insuffisants>>, dit méchamment Leconte de Lisle qui juge non seulement leur poésie imparfaite, mais impudique. Dans son célèbre sonnet
Les Montreurs
, il proclame son mépris pour ceux qui promènent leur <<cœur ensanglanté >> .Il préfère la dignité de celui qui sait garder le secret de sa souffrance.
<<Dans mon orgueil muet, dans ma tombe sans gloire
Dussé-je m’engloutir pour l’éternité noire,
Je ne te vendrai pas mon ivresse ou mon mal,
Je ne livrerai pas ma vie à tes huées,
Je ne danserai pas sur ton tréteau banal
Avec tes histrions et tes prostituées. >>
La poésie parnassienne n’est pas personnelle.Elle tend au contraire à l’objectivité par de minutieuses descriptions et , fait nouveau,par l’introduction des sciences dans la poésie .C’est que sous l’influence du positivisme,et élargissant la formule de l’Art pour l’Art, les parnassiens cherchent à utiliser la forme parfaite du poème de leurs aînés afin de mettre en valeur les récentes conquêtes de l’esprit.Cette tendance influence leur inspiration qu’ils trouvent volontiers dans la Grèce antique ,l’Inde et la Chine mise au goût du jour par les découvertes archéologiques ,ainsi que par les études philologiques et mythologiques.
A cause de la maîtrise quasi stoïcienne de leurs sentiments et de la visée objective de leur poésie, on a qualifié les parnassiens d’impassibles.Ils ne le sont en fait que sur un plan formel.En effet, leur impassibilité n’est pas l’expression d’une insensibilité : elle est destinée à <<dégager le pathétique de la vie universelle et des émotions collectives de l’humanité>> (P. Flottes)
Enfin ,peu soucieux de toucher un large public et de lui plaire ,le parnassien n’écrit que pour une élite capable de comprendre la parfaite et difficile beauté de son œuvre .<<l’art, dont la poésie est l’expression éclatante,intense et complète est un luxe intellectuel accessible à très rares esprits>>(Leconte de Lisle).
Incompris en particulier du peuple français <<aveugle et sourd>> (Leconte de Lisle), le poète se réfugie donc sur les hauteurs du Parnasse pour <<réaliser le Beau…par la combinaison complexe, savante, harmonique des lignes, des couleurs et de sons, non moins que par toutes les ressources de la passion, de la réflexion, de la science et de la fantaisie>> (T. Gautier, L’Artiste, 1856).
La publication,en 1876,du troisième et dernier
Parnasse contemporain
marque l’essoufflement d’un mouvement qui trouvera dans le symbolisme à la fois sa fin et son prolongement .En privilégiant la nature formelle de la poésie ,il permettra à Verlaine,Mallarmé et Rimbaud de créer un langage poétique radicalement nouveau.
EDITE PAR YVES LAURENT DEANEA
PLEIADE
LE MOT a été employé pour la première fois par Ronsard, en 1556, pour désigner le groupe de poètes qu’il formait avec six de ses compagnons, un nombre qui varia au cours des années.Ce terme symbolique faisait allusion à une constellation de sept étoiles et aussi au nom d’un groupe de sept poète grecs de la fin du III siècle avant Jésus-Christ. Ceux-ci appartenaient à l’école alexandrine, dont la poésie érudite et raffinée était souvent mise au service de l’analyse des sentiments humains et en particulier de l’amour.
1
-LES ORIGINES DE LA PLEIADE
LA FORMATION DU GROUPE
La pléiade fut la première école littéraire française.Elle doit son existence à la forte personnalité de Ronsard ainsi qu’à l’influence déterminante de Jacques Peletier du Mans et de jean Dorat ou Daurat.Le premier a introduit l’art poétique du poète latin Horace ;il lui a ajouté un préface dans laquelle se profile déjà les principes essentielle de la pléiade :priorité accordée à la langue maternelle et admiration des auteurs de l’antiquité.Ronsard rencontra Peletier et se laissa aisément gagner à ses idées
Jean Dorat était humaniste pétri de grec et de latin et aussi un grand amateur de poésie. Il dirigeait le collège parisien de Coqueret dans lequel des jeunes provinciaux de la région du Maine et Loire étaient venus parachever leurs études. Trois d’entre eux, Ronsard, Du Bellay, Baïf, constitueront le noyau dur de future pléiade.Unis par leur admiration pour Dorat ainsi que par une fraternité littéraire et en particulier par leur goût pour la poésie, ils formèrent un groupe que Ronsard appela la Brigade. Quelques années plus tard, Jodelle, Remy Belleau et d’autres étudiants du collège de Boncourt, voisin de celui de Coqueret, vinrent grossir les rangs de la Brigade et y apportèrent leur goût pour le théâtre et la volonté de le renouveler .En 1556, Ronsard écrivait en hommage à Remy Belleau qui deviendra son ami de cœur et son confident.
<< […] Belleau qui vient en la Brigade
Des bons, pour accomplir la septième Pléiade […]. >>
Il avait ainsi lancé le mot et établi une faussement officielle, ni close ni définitive, des meilleurs poètes de son temps.
EDITE PAR YVES LAURENT DEANEA
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